14 - Grotte de l'arche 23/12/2012
Avertissement :
Le GSHL a depuis longtemps pour principe de publier sur son blog toutes ses découvertes. Nous n’allons donc pas déroger à la règle, mais vous demandons lorsque vous aurez lu les lignes ci-dessous de ne pas vous précipiter pour aller voir la découverte. Nous vous rappelons que la première trémie nécessite une échelle rigide pour accéder à son sommet. Ce passage est en ce moment particulièrement instable voir dangereux. Le côté gauche présente de réels dangers d’effondrement. Nous vous demandons donc de ne pas vous rendre à cette cavité, tant que nous ne l’aurons pas sécurisée.
Merci de votre compréhension.
Le 23/12/2012
Valérie, Pascal, Théo, Bruno, et Vieux gris + Guy en fin de journée.
C’est le grand retour de Vieux-gris, qui n’a pas refait de spéléo depuis longtemps, mais il avait participé au début de la désob.
Avant de partir, nous usinons à nouveau 8 plaques supplémentaires, pour compléter notre « mécano » à la trémie. Nous allons accéder aujourd’hui par les tunnels, car Théo ne connaît pas cet itinéraire. Nous mangeons à l’entrée de la grotte, et c’est parti. Valérie et Théo vont faire une petite balade dans Charabotte, tandis qu’avec Pascal et Vieux-gris, nous acheminons le matériel jusqu’à la désob. Nous allons commencer par poser à la base 2 nouvelles équerres. Ensuite, à l’aide d’un tire-fort, fixé sur un goujon au plafond, nous allons relever un par un les calages que nous avons posé hier. A chaque tassement de la trémie, se sont affaissés, et certains menacent de basculer. A chaque fois, de sinistres craquements nous indiquent que les choses se mettent en place. Enfin, nous finissons par boulonner tous ça avec des plaques posées verticalement. Nous pourrions encore fignoler un peu, mais le passage est maintenant bien sécurisé, nous pouvons partir vers l'inconnu ...
A tour de rôle, nous allons nous relayer, la galerie est vaste et très concrétionnée, avec surtout de grandes et fines stalagmites. Nous laissons plusieurs départs sur les côtés. Le conduit très encombré de blocs se rabaisse, et fini par devenir impénétrable. Cependant, un interstice subsiste au ras du plafond ... Nous décidons d’aller voir les galeries latérales, et nous reviendrons si besoin. Une première galerie butte rapidement sur un gour profond, mais une autre juste en face va remonter en pente douce sur une bonne centaine de mètres. Tout le long nous allons zigzaguer entre les innombrables concrétions. Au point haut, nous allons buter sur une trémie argileuse, nous devons être près de la surface, car des radicelles pendent au plafond. Nous décidons de nous scinder en 2 équipes, avec Valérie et Théo, nous allons commencer la topo, tandis que Vieux-gris et Pascal iront entamer la désob au fond de la branche principale. Lorsque nous les rejoignons, le passage est ouvert.
Nous allons à nouveau faire une trentaine de mètres dans du gros, pour butter subitement sur un colmatage total d’argile glaciaire. C’est le seul endroit où il y a un peu d’argile, mais elle est sèche, sinon toute la cavité est très propre. Sur le chemin du retour, nous faisons des photos dans les endroits « stratégiques » et nous croisons Guy qui est venu nous rejoindre. Il reste sur la droite au niveau de la trémie un départ que nous avons négligé jusqu’à maintenant, il va avoir sa petite part de première et faire une cinquantaine de mètres jusqu’à une nouvelle trémie concrétionnée. Il ne reste plus qu’à voir la galerie avec le gour.
Pour palier à toute éventualité, j’avais fourré dans mon sac une petite néoprène qui va s’avérer fort utile. De l’autre coté du gour, je ne ferai que quelques mètres jusqu’à ce que l’abondance du concrétionement obstrue totalement le conduit. Il est temps de rentrer après cette journée mémorable. Nous avons fait 430 mètres de première dans des volumes et avec un concrétionnement peu courant pour notre département.
La cavité dépasse maintenant les 500 m de développement. J'ai pour habitude de dire que 10 km de première en Chine valent 1 km dans l'Ain, mais que dire d'une découverte comme celle-ci sous nos pieds, sous notre commune ? Un beau cadeau de noël de dame nature !
TPST : 9h30. Bruno