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19 -Explorations à la grotte Sous les Sangles été 2010

Suite à une fausse manipe, j'avais perdu tous les comptes rendus concernant sous Sangle pour l'année 2010. Je viens de tous réécrire pour spéléo 01 n°25.

2010

Max Carotte, un bienfaiteur !

En 2009, nous installons 500 mètres de ligne électrique depuis la grotte sous Sangle, jusqu'au hameau du Fays, chez monsieur Max Carotte, mais c'est en 2010 que ce montage sera réellement opérationnel. Il est à noter qu'à notre époque où il faut se battre de plus en plus pour ne pas voir se réduire le terrain de jeu des pratiquants de sports de pleine nature, nous avons eu l'immense chance de rencontrer Mr Carotte passionné par nos découvertes, et toujours prêt à nous aider autant que faire se peut. N'oublions pas qu'il nous a permis sans restriction aucune de creuser dans son terrain pour ouvrir le gouffre de la Conche sur le réseau de la Falconette ! Une galerie porte désormais son nom dans la grotte sous Sangle, et c'est une bien piètre reconnaissance par rapport à sa gentillesse à notre égard.

La pompe est donc alimentée avec 900mètre de fil au total, et même si nous avons grillé deux pompes en 2010, ce système à le gros avantage de maintenir une alimentation permanente, permettant à la pompe grâce à un interrupteur flottant, de se mettre en route automatiquement dès que le niveau atteint un certain seuil,. Dernièrement, un système de téléphérique par câbles, a été mis en place dans le S1 pour limiter les séances d'avancement de la pompe.

 

La plupart des sorties ont eu lieu en août, mais la sécheresse s'éternisant, nous avons réouvert les siphons à l'automne.

 

Valérie, Pascal Jean- Jean-Yves et Bruno  -  Christian et Tutur à l'extérieur

Nous avons prévu le TPS pour communiquer avec l'extérieur, en effet nous avons amené un peu de colorant pour l'injecter à la perte de la rivière, et ainsi voir combien de temps il lui faudra pour ressortir. Pensant que ça pourrait être assez rapide, nous prévenons l'extérieur au moment de l'injection afin qu'il regarde leur montre. Finalement le colorant mettra plus d'une heure pour ressortir, avec les conclusions à tirer de ce résultat ! Ensuite, nous allons au départ d'un boyau ventilé de la galerie du papillon ou nous mettons un fumigène, et faisons aussi péter un gros pétard à mèche. La aussi la communication avec l'extérieur est importante. Il entendrons le bruit faiblement, à les fumées mettrons 10 mn avant de sortir. Pour finir, nous perçons des trous au perfo au niveau de l'étroiture aquatique, afin de rehausser un peu le plafond.       TPST : 6h00

Valérie, Pascal et Bruno

Nous travaillons tout d’abord à la rehausse du plafond de l’étroiture aquatique, puis supprimons aussi quelques mètres plus loin la voûte d’un court siphon qui nous obligeait à une immersion totale. En se mettant à l’abri sur le coté, nous découvrons perché en hauteur une galerie qui amène les 2 tiers du courant d’air dans le secteur. Nous savions qu’il y avait une diffluence du courant d’air, nous venons de trouver son origine. Par une escalade glaiseuse, nous découvrons une petite conduite forcée en dent de scie dans laquelle nous allons faire 50 mètres jusqu’à un colmatage, mais heureusement, il existe un passage sup. qui bien que très étroit, nous permet de retrouver la suite. Peu après, le conduit se transforme en un large laminoir défendu par une sévère étroiture. Bruno gagnera une 40taine de mètre à plat ventre, et s’arrêtera sur rien, avec toujours la présence du courant d’air…

La journée est déjà bien entamée, quand nous arrivons à la salle de l’aspiration pour en tenter l’escalade. Nous avons prévu le perfo, mais finalement Bruno gagnera assez rapidement le sommet de cette escalade en libre, assuré sur quelques sangles avec une corde statique. Une rapide reconnaissance lui permettra de constater comme nous le supposions que nous retrouvons la rivière en haut de la cascade de 15 mètres. Mais cette cascade que nous ne connaissions que du dessous, est immédiatement suivie d’une seconde de hauteur équivalente. La galerie découverte permet d’arriver à mi hauteur de ce dernier obstacle. Seul pascal me rejoindra, et assurera pour réaliser cette nouvelle escalade. La suite est un toboggan très arrosé qui butte rapidement au pied d’une belle cascade en goulotte de 8 mètres de haut. Nous en resterons la pour aujourd’hui. TPST : 11h00

 

Marco et un collègue à lui (Jean-michel ?)

Nous faisons une petite ballade pour visiter la branche fossile. Au milieu de la rampe de lancement, pour faire tout de même un peu d’explo, nous remontons un méandre latéral de largeur humaine, fortement ascendant, et constitué d’une succession de ressauts souvent glaiseux. Après 20 minutes de crapahut, nous arrivons sur une zone subhorizontale plus large.

Nous y effectuons encore une cinquantaine de mètres jusqu’à ce qu’une énorme coulée stalagmitique colmatant totalement la galerie. Un puits remontant d’une quarantaine de mètres, situé près du terminus amène quelques gouttes.   TPST :  7h00

 

Christian, Guy et Bruno

Tandis qu’avec Christian nous équipons un peu mieux les escalades, Guy reconnaît une dizaine de mètres de galeries sup fossiles. Nous évaluons les différents itinéraires possibles pour escalader la C8, et optons   pour une traversée ascendante en rive droite. Une partie paraissait particulièrement lisse, mais c’est finalement encore sans utiliser le perfo que nous prenons pied dans la rivière qui devient enfin à tendant horizontale. Cet enchaînement de 3 cascades est manifestement situé sur une fracture bien visible avec de part et d’autre des strates de pendage bien différent… Nous progressons dans une belle galerie de 3 m de large x 20 de haut, agrémenté de quelques bassins. Au bout d’une centaine de mètres, la galerie se sépare en 2 au niveau d’une trémie d’énormes blocs. Nous prenons celle de droite qui est fossile, et allons lever une centaine de mètres jusqu’à un siphon.

Après une rapide désob, nous reconnaîtrons 150 mètres de rivières jusqu’à une grosse marmite profonde. Au retour, une petite escalade nous permettra de parcourir quelques dizaines de mètres d’une belle galerie fossile qui queute sur un siphon. Nous sommes sans aucun doute, de l’autre coté du siphon sur lequel nous avons butté auparavant.

Nous prenons ensuite la direction de la galerie Tamalou, pour en lever la topo. Le report nous apprendra que cette galerie n’est qu’une boucle de la grosse conduite forcée de la rampe de lancement.  Seul un gros colmatage stalagmitique empêche la jonction.

 

Bernard et Bruno

Nous topographions les 150 mètres de rivière, puis poursuivons l’explo en levant la topo. Jusqu’à maintenant, il y avait de nombreux petits bassins peu profonds, mais nous trouvons maintenant de longs plans d’eau plus profonds. Le plus long où il n’y a pas pied, sera franchi tant bien que mal en grattonnant sur la gauche. Mais finalement quelques mètres plus loin nous nous arrêterons (Bernard est en ponto) sur un «  lac » qui ne sera franchissable qu’à la nage. La couleur des nombreux bassins traversés nous ferons baptiser cette galerie : « rivières des émeraudes ». Au retour, nous explorerons en rive droite, une centaine de mètres de galerie fossile formant une boucle. Ce sera la galerie du dino, à cause de la silhouette d’un gros bloc.

TPST : 11h30

 

 

 

Valérie, Pascal, Marco, Bernard et Bruno

Nous poursuivons l’explo-topo de la galerie des émeraudes. Valérie pascale et Marco nous suivent ou nous précèdent en faisant des photos. Les visées et les bassins s’enchaînent, la rivière est magnifique. Il y a de grandes portions rectilignes, à tel point que notre plus grande visée fera 59 mètres ! Au bout de 550 mètres, nous butterons sur un siphon alors que la galerie semblait avoir perdu de la dimension. 20 mètres avant le siphon, un petit méandre devenant rapidement impénétrable amène un petit courant d’air. 50 mètres avant le siphon, nous reconnaîtrons une partie d’un enchevêtrement de galeries supérieures.

 

30/10/2010 Marco et Bruno + Hervé Marchand, invité (du spéléo club de Belley)

A peine avons-nous rejoint la rivière que Marco décide de nous abandonner, une douleur qui ne date pas d’aujourd’hui dans le coude le fait vraiment trop souffrir. Il reste fidèle à son surnom de Tamalou ! Nous poursuivons avec Hervé et prenons aujourd’hui la galerie fossile. Nous faisons au passage quelques photos jusqu’à la galerie Dadong, puis redescendons pour  arriver enfin au premier but de la journée, a savoir la poursuite de l’explo du méandre étroit par lequel arrive l’actif qui circule dans les surcreusements de la rampe de lancement. Nous parcourons une trentaine de mètres jusqu’à une trémie qui obstrue le passage. Nous effectuons une désob rapide avec un gros bloc comme massue, ce qui nous permet de gagner une petite poche, mais cela nnous permet pas de sortir de la trémie, au contraire, nous sommes maintenant sous un chaos d’énormes blocs très instables, et aucune suite n’est visible. Demi-tour !  Après une rapide pause bouffe, nous remontons dans la galerie Tamalou ou nous tentons avec une raclette, la désob d’un laminoir qui s’avère rapidement de peu d’intérêt, et étroit sur plusieurs mètres. Nous allons ensuite visiter un laminoir descendant dans le pendage. C’est assez large mais bas et nous buttons après avoir topographié une cinquantaine de mètres sur un méandre très étroit. TPST :8h30.

 

A ce jour, la grotte sous les Sangles a été topographiée sur 5985 mètres.

 

 

 

 


 



04/02/2011
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