19-Gouffre des orages à Bostan Hte Savoie 13/05/08
Guy et Bruno +Tutur en touriste.
Nous partons d'Hauteville à 5h30... La neige à pas mal fondue depuis la dernière fois. Aujourd'h'ui nous avons les raquettes mais elles seront inutiles! Il reste malgré tout encore de grandes plaque de neige à partir de 1600 m.
Nous cassons une croute près de l'entrée, et abandonnons ici notre cher Tutur. Vers moins 30, nous nous acharnons déjà une bonne heure à la massette sur un bloc qui formait une étroiture merdique au départ du méandre du nouveau réseau que nous convoitons. Peu après, en voulant enlever une écaille pour améliorer encore le passage, je frôle la catastrophe en déstabilisant un autre bloc qui devait bien faire ses 150 kl ! Après avoir amorcé sa chute, il se verrouillera sur une minuscule aspéritée, me laissant juste le temps de me sortir prestement de desssous! Il n'y avait pas la place pour nous deux dans le mèandre ! 20m plus loin, nous sommes au terminus que j'avait atteint il y a une quinzaine de jours. Il y a un enchainement de 3 étroitures dont la dernière est impénétrable mais grace à la massette et broche, j'arrive à la franchir. Je constate que devant c'est beaucoup plus vaste,il n'y a plus de passages étroits, et la galerie plonge dans le pendage. Comme nous avons le perfo, nous en profitons pour calibrer ce passage... Une vingtaine de mètres plus bas, nous buttons sur un méandre amont aval. A l'amont nous faisons un vintaine de mètres jusqu'à une petite salle carrefour d'ou provient 2 actifs: l'un arrive d'un laminoir, l'autre d'un méandre de taille comparable à celui de l'entrée. Nous laissons ça de côté pour l'instant, car l'aval est imméditement constitué d'un large puits. Nous équipons le puits au perfo, en perçant tout près d'une chauve-souris qui doit être aussi sourde que Tutur, car elle n'a pas bronché ! Le puits fait une vingtaine de mètres, et il est suivi d'un mèandre assez confortable. Ce méandre collecte sans cesse de multiples arrivées d'eau; à l'heure qu'il est, ça doit fondre dur dehors! Nous le suivons sur une petite cinquantaine de mètres et buttons sur un obstacle tout à fait innatendu. Nous venons d'arriver certainement sous un puits remontant colmaté qui peut-être à une époque avait un regard direct sur l'extérieur ? le plafond, la paroi d'en face et le sol sont constitués d'un colmatages de gros galets emprisonnés dans une matrice noiratre indurée. Les quelques litres secondes que débite maintenant notre méandre s'infiltrent au travers des blocs sans bruit particulier. Il reste néanmoins une lucarne dans la paroi de droite. Elle débouche dans un petit conduit qui est loin d'avoir l'ampleur du précédant, mais dans lequel j'enchaîne rapidement en désescalade la descente de 3 ressauts de moins de 3 mètres. Au bas du dernier, je parviens après un court boyau horizontal près du sommet d'un puits fortement résonnant. Je ne peux l'approcher car un nouveau petit actif latéral me coulerait innévitablement dans le cou. Je me contente d'un sondage avec l'unique caillou que j'arrive à débusquer: verdict, P6 ? Je ne perçoit pas de bruit pouvant être en rapport avec l'actif que nous avons perdu au dessus. Je remonte face au courant d'air bien net. Nous venons de faire une centaine de mètres de première, et sommes descendus d'une quarantaine. Nous n'aurons hélas pas le temps de faire la topo, Guy devant être à 20h00 à Hauteville. Tpst 6h30
Bruno
Croquis d'explo