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Nico et Bruno

Nous partons d'Hauteville en début d'après-midi et arrivé à Samoens, nous tentons un nouvel accès par la route du col de la Golèse et un petit sentier peu fréquenté. Cet itinéraire s'avère bien sympathique et nous évite 200 mètres de dénivelé, ce qui n'est pas négligeable avec nos gros sacs.

Notre premier objectif est un petit gouffre légèrement ventilé situé en dessous du refuge. Après une étroiture entre blocs, nous descendons deux petits puits de 4 mètres et arrivons dans une petite salle dont la seule suite possible est un méandre amont relativement confortable. Rapidement le plafond s'abaisse, et il devient nécessaire de se coucher dans l'eau pour pouvoir poursuivre. Nous laissons tomber pour cette fois, d'autant plus qu'aucun rehaussement n'est visible, bien au contraire…

Nous nous installons peu après au refuge et cassons une bonne croûte. Vers 19h00, nous décidons de partir pour agrandir l'étroiture du fond de la nouvelle branche au gouffre des orages. Nous rentrons par l'entrée des aconits. Arrivé au fond vers – 60m, nous installons ce qu'il faut pour enfin réduire cette étroiture maudite qui nous nargue depuis un moment. Et bien une fois de plus, nous allons faire chou blanc, pour différentes raisons techniques ! En plus, il y a bien du courant d'air, mais avec l'arrivée de la fraîcheur de la nuit, il s'est très atténué. La remonté est lente, Nico n'est pas habitué à ce genre de progression, et avec 2 sacs, j'arrive à le semer !  Nous ressortons par les orages, et lorsque nous rentrons au refuge, il est 2h00 du matin.

Nous sommes debout à 8h00, est partons pour faire une visite au gouffre A3, le gardien du refuge nous ayant indiqué que la neige à dernièrement beaucoup fondue, et que le trou devrait être accessible. Arrivé à l'entrée, nous constatons qu'il reste encore pas mal de neige. Je fais un aller/retour au refuge en 20 mn pour aller chercher une pelle, tandis que Nico pique un somme dans l'herbe. Nous allons faire une tranchée de 6 mètres de long par 2 de profond sans trouver la trappe, et nous capitulons certainement près du but, mais la neige devient extrêmement glacée, et nous n'arrivons plus à la creuser à la pelle alu. Nous descendons ensuite au B100 ou nous laissons un peu de matériel, et repérons un peu en dessous un trou fondu dans la neige. Il y a au-dessous un petit puits de 5 mètres avec un laminoir qui exhale un petit courant d'air. Il faudra revenir avec des outils. Au pied d'un sapin à proximité, nous trouvons 2 cannettes de bière ensevelies sous la mousse,  d'après la forme ancienne de la bouteille, nous estimons qu'elles ont au moins 30 ans (Nico n'a jamais vu ce modèle !). Nous en ouvrons une, elle mousse encore, finalement nous la buvons, elle n'est pas mauvaise du tout !

Près du B100

Déneigement du A3

Nous finissons la journée en prospectant dans les bois  entre l'altitude 1700 et 1500 m. Nico fini par trouver un trou apparemment inconnu sur une banquette perchée, caché par des sapins. Il a une belle gueule, et présente un beau toboggan de neige, avec des parois tapissées de glace. Vers – 10 mètres, nous buttons sur un éboulis englacé, il faudra revoir ça en été.

Nous n'avons pas fait des exploits spéléo, mais avons passé un super week-end, avec des perspectives pour revenir.

(Pour mémoire, j'ai noté le matériel qui reste dispo sur le massif)

Bruno