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Expé Dadond Tiankkeng (suite)

Le 22/04           Jérôme et Bruno

Nous partons pour le gouffre de Qicaildong. Cette cavité a été reconnue sur une courte distance l'année passée, mais semble prometteuse avec un gros courant d'air et 2 rivières. Aujourd'hui nous équipons jusqu'à moins 150 m et ébauchons la poursuite de l'explo de la rivière principale. Cette branche est très aquatique, avec de nombreux bassins entrecoupés de petites cascades qu'il faut équiper. Nous progressons en néoprène, mais malgré cela nous gelons. Nous sommes en altitude, 1700 m, et bien que nous soyons en zone sub-tropicale, l'eau sous terre n'est qu'à 10° !  Comme chez nous ! TPST 9h00

Le 23/04             Jean et Bruno

Retour à Qicaildong ou nous allons poursuivre l'explo de la rivière qui devient un véritable canyon dont le fond peut être relativement étroit. Gare aux crues ! Nous sommes contrains de nager plusieurs fois, mais c'est magnifique. Pas facile de faire la topo la dedans. Néanmoins nous progressons et au bout de 600 mètres atteingnons la base d'un gros chaos. Nous le remontons, nous venons d'entrer dans une grande salle envahie par la brume. Il y a par endroit des forêts de piliers stalagmitiques. Cette salle fait 400 mètres de long pour une largeur moyenne de 40 mètres. Elle se termine devant une plage de gravier ou nous retrouvons la rivière qui à due recevoir entre temps quelques affluents, son débit étant maintenant encore plus important. 150 mètres plus loin, nous buttons sur un siphon vers moins 300m.

 

Au niveau de la plage de graviers, il y a un petit affluent qui ne paye pas de mine. Nous allons le remonter sur une centaine de mètres en effectuant plusieurs de escalades dont 2 limites sans

matos spécifique d'assurance et déboucher enfin au bout 25 visées au sol d'une grosse conduite forcée poussiéreuse. 2 directions s'offrent à nous, mais nous choisissons le nord, car nous savons que nous nous rapprochons du grand réseau déjà connu de Maruandong qui fait suite à nos explos des années précédentes 28 km. Nous allons encore faire 300 mètres et nous arrêter sur rien, tout en laissant sur le coté 6 ou 7 départs.      TPST 9h00  topo 1580m.

 

Le 24/04    Thierry et Bruno

Pour la troisième fois je retourne poursuivre l'explo dans Qicaidong. Nous faisons difficilement quelques photos dans la rivière, puis remontons poursuivre la pointe. Il nous faut 3 heures pour atteindre notre terminus de la veille. Nous poursuivons notre conduite forcée qui rapidement devient très concrétionnée avec un sol tapisser de grands gours fossiles. Heureusement, car vue les niveaux d'eau sur les parois, il aurait fallu encore nager ! Au bout de 300mètres, nous arrivons à un carrefour où nous découvrons un cairn marqué 7. Je reconnais ce point, c'est moi qui avait exploré cette galerie lors d'une expé précédente. La jonction est faite, et le réseau passe de 28 à 35 km. Nous retournons ensuite au départ de la conduite forcée, et partons vers le sud. Comme nous le supposions, nous jonctionnons avec les plafonds de la grande salle, et nous arrivons même à y redescendre sans matériel par des vires qui étaient peu visibles du bas. Plus besoin de passer par le petit affluent ! Nous explorons ensuite quelques départs dans les conduites forcées latérales. Les 2 plus intéressants se rejoignent rapidement et jonctionnent peu après avec une autre rivière (la rivière du coude) explorée par les collègues, et qui elle-même rejoint la grande salle du fond. Pour terminer la journée, sur le retour, nous faisons une reconnaissance dans l'amont du collecteur et topographions 150 mètres jusqu'au pied d'une C3 surplombante défendue par une profonde marmite. Nous déséquipons une partie en remontant. TPST 9h30. Topo 800 mètres.

Le 25/04

Bruno et Thierry

Nous équipons un nouvel itinéraire d'accès à l'est du large puits d'entrée de Qicaildong, pour atteindre une galerie qui s'ouvre à 20 mètres du fond. Dès que nous prenons pied, nous découvrons une grosse jarre ainsi que des fragments de poterie. Vraisemblablement à une époque qui reste à définir, cette partie de la cavité a été utilisée pour stocker des aliments. Rapidement, une escalade de 5 mètres s'impose, suivie peu après d'un P23 qui boucle avec la base du puits d'entrée. Cependant, en traversant le puits une belle galerie reste à atteindre en face. Nous déséquipons car nous partons ce soir pour le sud.

TPST : 4h00

Les 26 et 27/04/11

Voyage en bus pour nous rendre au sud du Guizhou. Nous avons dormi dans un hôtel où il y avait des rats dans les sommiers. Jérôme, mon collègue de chambre s'est fait déchiqueter sa veste gore tex toute neuve durant la nuit, par un rat qui a ainsi réussit à atteindre une pomme dans son sac !

Le 28/04 Puits du col et Shuidong. Jérôme, Fanshien, et Bruno.

Le matin nous nous rendons au puits du col, c'est le nom que nous avons donné  à un gouffre situé près du col que l'on passe pour se rendre à la grotte de Shuidong. L'entrée est en grotte mais débouche immédiatement sur un large puits. J'équipe la tête de puits avec 2 goujons, puis fractionne deux fois sur des  A.N pour atteindre la base de ce P68. Au bas une salle est colmatée de toute part. Retour en levant la topo, puis nous nous rendons à Shuidong (grotte de l'eau) Je connais déjà cette cavité, et me rappel qu'il y a à 1 km de l'entrée, une salle avec un départ au plafond. En utilisant des vires plus ou moins scabreuses, nous arrivons à atteindre une grande galerie large de 40 à 50 mètres, très concrétionnée. Certains piliers font 25 mètres de diamètres, mais il y a aussi de grandes stalagmites, de somptueuses cascades de gours et chose plus rare, de nombreux disques. Nous levons 1200 mètres de topo. TPST 8h00

Le 29/04 Yanwangkeng  (gouffre du roi des fantômes) Jérôme, Limingsong, Fanshien, Gilles et Bruno) Hier, les collègues sont venus reconnaître cet énorme gouffre ou les pierres mettent 7 secondes avant de toucher le fond. Gilles avait prévu des cordes, mais d'après les collègues, il a eu la trouille de descendre. Ce matin, je prends les choses en main. L'entrée fait 70 x20 m, et est coupé au milieu par un insolite pont rocheux. Il est difficile de trouver un endroit non surplombant pour équiper. Après une longue main courante de sécu, j'atteints un arbre qui penche au dessus du vide. J'y fixe la corde et attaque la descente sous le mitraillage photos des collègues. Le fond noyé dans la brume n'est pas visible, et progressivement les parois s'éloignent. Il faut absolument que j'arrive à fractionner, nous sommes 5 et la remonté va être longue.

Personnage à - 70, à peine visible au bout de la flèche.

J'arrive péniblement à amorcer un mouvement de pendule pour arriver à effleurer la paroi, et ensuite à saisir un feuillet de roche. Je suis obligé de me tenir d'une main et perce de l'autre pour fixer enfin un premier goujon, ouf. Je suis scié par mon baudrier lorsque je reprends la descente. Je vais encore renouveler l'opération pour arriver à poser un dernier fractio à 85 mètres du fond. A partir d'ici le puits s'évase considérablement et l'impression de vide et enivrante. Je peux maintenant apercevoir le fond et suis pendu au milieu de nulle part. Lorsque je pose le pied sur le sol, la paroi la plus proche est à plus de 40 mètres ! La verticale fait 173 mètres. « L'atterrissage » se fait à peu près au centre d'une salle de 80 x 100 mètres, et de part et d'autre 2 énormes porches marquent le début de galeries géantes. Nous allons descendre d'un coté 80 mètres de dénivelé en zigzagant dans les éboulis pour atteindre un point bas à moins 260 m et de l'autre progresser un peu dans un conduit en montagne russe, mais chaque fois nous serons bloqués par des accumulations de blocs, qui malgré les dimensions ne laissent aucun espoir de suite. Nous levons 960 mètres de topo. TPST : 6h00.

Le 30/04 Shuidong (vires) Thiérry, Robert et Bruno.

Nous retournons dans une autre branche de Shuidong pour poursuivre une explo qui s'était arrêtée sur une vire à équiper. La galerie forme un énorme trou de serrure de 80 mètres de haut pour 40 de large. Le fond du surcreusement est malgré les dimensions barré par d'énormes coulées stalagmitiques qui rendent la progression impossible. C'est donc en suivant des vires plus ou moins étroites que l'on arrive à avancer en direction du fond. La première vire fait 60 mètres, et nous permet de déboucher dans une portion de galerie avec un vrai plancher, mais un puits de 30 m. met un terme à cette progression facile. Il ne nous reste que 3 rataillons que nous allons rabouter pour en venir à bout. Ensuite après une grande descente et l'escalade d'un éboulis sur plusieurs dizaines de mètres nous nous arrêtons sur un P16. La topo nous indiquera que nous avons fait une espèce de boucle. TPST 8h30  Topo : 750 mètres.

Le 1/05 Pipodong Jean-Pierre, Thiérry, Jérôme, Ramfong et Bruno.

Après une heure de voiture sur une piste défoncée, nous arrivons au départ du sentier qui doit nous amener à une des grottes repérées en 2009. Il nous reste encore près de 2 heures de marche dans un paysage somptueux au milieu des pitons rocheux et des dolines géantes, pour atteindre nos objectifs. Arrivé au dernier col, nous nous séparons en deux équipes. Avec Jean-Pierre et Ramfong, nous allons à la grotte de Pipodong déjà explorée sur 350 mètres avec arrêt sur P 15. Les 2 autres doivent atteindre une autre grotte située sur le flanc d'une doline.

Nous équipons le  P15 sur des concrétions, peu avant il y a un passage bas du au remplissage, et nous sentons un bon courant d'air. Au bas du puits, la galerie se poursuit toujours volumineuse et garde la direction initiale. Après 200 mètres de progression, nous apercevons au loin un point lumineux, il y a une autre entrée par laquelle nous devrions ressortir. Ce point nous paraissait assez proche, la topo nous apprendra que nous sommes encore à 280 mètres de la sortie ! Alors qu'il ne nous reste plus qu'une centaine de mètres pour ressortir, nous nous heurtons à une difficile escalade de 6 mètres. Nous avons bau essayer soit de monter directement, soit de gratonner sur les cotés, l'escalade est trop scabreuse sans point d'assurance. Nous n'allons quand même pas capituler si près du but ! Finalement la solution va être trouvée en faisant une espèce de pyramide. Jean-Pierre va se bloquer comme il peut à un mètre du sol, et je vais grimper sur lui, en utilisant même sa tête comme dernière prise de pied ! Je sorts limite mais, l'obstacle est vaincu. J'installe une èspèce d'échelle improvisée avec tous les « bouts de ficelle » que nous possédons, les autre peuvent maintenant me rejoindre. Peu après, nous retrouvons le soleil, dans une zone sauvage, et curieusement, la galerie se poursuit encore sur une centaine de mètres sans le plafond qui a disparu par l'érosion. Seul subsiste les parois cupulées, qui forment une tranchée encombrée de végétation. Nous levons 570 mètres de topo, puis reprenons le long chemin de retour.

Le 2/05 Dadaihe amont.   Thierry, Gilles et Bruno

Nous nous rendons à l'énorme doline de la Dadaihe, que nous avions explorée en 2008, et qui est maintenant reconnue comme étant et de loin la plus grosse du monde. Nous nous étions arrêtés sur un lac dans une cavité qui constitue l'amont du collecteur qui traverse la doline. Avec Thierry, nous avons pris l'option néoprène, gilles non équipé à pris un canot. A 100 mètres de l'entrée, nous traversons un premier lac à la nage, Gilles gonfle le canot et nous rejoindra. Nous retrouvons ensuite une grosse galerie chaotique qui au bout d'une centaine de mètres butte sur un nouveau lac. A partir d'ici, la progression ne va être constituée que d'une succession de grands lacs profonds entrecoupés de très courts chaos de roches déchiquetées. Nous allons nager plus de 400 mètres pour arriver à un carrefour. Tout droit, nous ferons encore 60 mètres jusqu'à un siphon qui constitue vraisemblablement l'arrivé du collecteur. Sur la gauche nous entendons le ronflement d'une circulation d'eau, et aussi stupéfiant que cela puisse paraître, alors que nous remontions jusque la une rivière de 200 litres seconde, nous suivons maintenant un aval qui débite au moins 500 litres. Le courant devient violent et entraîne le canot. Heureusement les parois sont ici suffisamment proches pour pouvoir s'agripper sinon le retour serait impossible. Quelques blocs en travers de la galerie permettent de débarquer, et après une petite cascade qui était à l'origine du bruit, la rivière disparaît dans un siphon. Au niveau du dernier lac, l'eau se partage donc entre deux avals ! Le levé de la topo n'est pas une partie de plaisir avec tous ces lacs ! Nous effectuons la longue marche de retour au pas de course (nous diviserons plus que par deux le temps normal d'accès !) pour ne pas être  en retard au rendez vous avec la voiture avec laquelle il nous restera encore une heure de piste défoncée pour renter.  TPST 5h00  Topo  550 mètres.

Le 3/ 05 Daotuau

Nous partons aujourd'hui (Jean-pierre, Li Po, Robert, Jérôme et Bruno) pour une longue balade dans le secteur des dolines géantes. Notre premier objectif est d'essayer  d'atteindre le tiangkeng (terme chinois désignant un puits de plus de 100mètres de diamètre et de profondeur) de Daotuo. Nous le connaissons déjà pour l'avoir vu depuis en 2008 depuis son point le plus haut, ou une fabuleuse descente de 400 mètres plein vide serait possible. Aujourd'hui, nous cherchons à l'atteindre par son point le plus bas, ou il ne doit rester environs que 200 mètres à descendre dont une grande partie dans la végétation. Après avoir traversé 2 immenses dolines (2 h00 de marche !), nous arrivons comme nous le supposions au bord de Daotuo. Nous commençons la descente dans des pentes devenant de plus en plus raides avec une végétation inextricable. Nous apercevons le fond encore bien bas avec des plantes dont les feuilles doivent largement dépasser le mètre de diamètre, mais un ressaut rocheux ne peut être raisonnablement franchi sans corde et baudrier. Nous reviendrons une autre fois, maintenant nous connaissons le chemin. Nous allons ensuite marcher encore plusieurs heures dans un paysage somptueux pour essayer de nous rendre à une grotte indiquée par les paysans, et qui de l'avis de tous exhale un très fort courant d'air. Nous nous sommes arrêtés certainement près du but d'après les indications, et il nous a manqué 1h00 ou 2 pour localiser cette cavité.

Le 4/05 Liangfengdong (encore une grotte du vent froid !) Jérôme et Bruno

En 3 jours j'ai parcouru plusieurs dizaines de kilomètres à pied, avec un dénivelé de plusieurs milliers de mètres. Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller descendre un P100 à un kilomètres de l'entrée de Liangfengdong (grotte du grand vent) pour me reposer ! Cette cavité est d'une extrême complexité, nous avons l'impression d'explorer une éponge ! Nous sommes guidés par Jean et Eric qui nous indiquent le chemin à suivre pour se rendre au puits dont ils sont à l'origine de la découverte. Après nous avoir laissés à proximité de notre objectif avec un bout de plan, ils iront poursuivre une pointe dans un autre secteur…

Le puits convoité fait 20 mètres de diamètre, et après deux larges paliers proches du sommet, la descente s'effectue plein vide. Il est finalement bien moins haut que ce qu'avaient supposé nos collègues, 65 mètres seulement ! En bas nous crevons le plafond d'un gros conduit ou nous allons de part et d'autre découvrir 400 mètres. Nous butterons d'un coté sur des puits remontants, et de l'autre sur une voûte mouillante. Plusieurs conduits latéraux butteront eux aussi soit sur des siphons, soit sur de grands plans d'eau. Nous remontons en déséquipant, et comme il nous reste pas mal de temps, nous allons tenter de traverser le puits, car il semble bien que malgré l'atmosphère brumeuse, une galerie parte en face. J'équipe en suivant une vire parfois peu marquée, mais avec un ou 2 goujons ou des lunules percées, j'arrive au bout de 25 mètres à prendre pied dans ce qui est effectivement une galerie de 15 mètres de diamètre. Nous allons encore explorer 600 mètres, et laisser presque à chaque point topo un départ latéral. La grotte reste fidèle à sa réputation ! Nous ressortons en cherchant parfois notre chemin, malgré la pose de scotchs light à l'aller !

Nous avons levé 1010 mètres de topo, et la cavité est passée durant l'expé de 4,8 km, à 12,7 km et il reste encore d'innombrables points d'interrogation. TPST : 9h00

Ce soir, nous fêtons l'anniversaire de Robert avec au programme des kilos de pétard (je n'exagère pas) un gâteau chinois aux crèmes fluo multicolores pas si mauvais que ça et bien sur des boissons diverses et variées …Après que nous ayons chanté « Happy birthday », les Chinois chanterons l'international, la Fête bat son plein…

 

Le 5/05 Toute la troupe

C'est notre avant dernier jour sur le terrain et nous avons prévu de laver tout le matos aujourd'hui, afin qu'il ai le temps de sécher un peu avant de le remettre dans les sacs qui seront stockés à la ville de Guyiang. Nous nous rendons à une résurgence située près du village où nous sommes basés et nous installons les pieds dans l'eau, tandis qu'à proximité, un paysans laboure paisiblement sa rizière avec son buffle et que volette autour de nous des papillons multicolores gros comme des oiseaux…Une fois n'est pas coutume, nous flânons un peu autour des résurgences avant de regagner notre « camp de base ».

Nous découvrons ce soir une tarentule qui squatte le couvercle de notre panier de riz, et nous apercevons qu'il y en a aussi dans nos chambres le matin contre les murs ! Finalement elle sont la un peu comme un chat : Un chat nous débarrasse des souris, les tarentules nous débarrassent  des insectes indésirables. Nous espérons seulement qu'elles ne viennent pas se frotter dans notre cou durant la nuit !!!

 

Le 6/05  Shuidond et Chikoadong.

Le matin (Jérôme, Eric et Bruno) nous nous rendons à la grotte de Shuidong pour déséquiper 2 où 3 cordes qui étaient restées en place, et en profitons pour faire quelques photos des gros volumes concrétionnés.

Vers midi nous rentrons et en profitons pour flâner un peu dans Tangbian, où c'est jour de marché. L'après midi, (Jérôme Robert et Bruno) nous nous retournons une fois de plus nous faire brasser sur les mauvaises pistes chinoises pour nous rendre à la grotte de Chikaodong (grotte de la bouche ouverte) que nous ne connaissons pas, et qui est située relativement proche de la piste. D'après un paysan elle serait assez longue. L'entrée de 25 mètres de large est défendue par un gros mur de fortification que l'on franchie par une petite porte voûtée latérale. Immédiatement derrière nous nous engageons dans une galerie assez pentue qui s'évase progressivement. Le sol est encombré d'énormes blocs et la largeur atteint rapidement une soixantaine de mètres, le plafond n'est jamais très haut avec quelques mètres seulement. Alors que nous surplombons peu après un gros vide tout noir, une rangée de blocs plus hauts que les autres nous oblige à équiper un P15 ! Nous ne pouvons plus éclairée les parois, et mesurons maintenant le plafond à plus de 50 mètres. Nous zigzagons maintenant au milieu de cet énorme chaos en cherchant tant bien que mal à descendre. Nous pensions longer une paroi, mais ce n'était en fait que le flanc d'un bloc de plus de 25 mètres de long ! Nous arrivons finalement au point bas de la salle ou il ne subsiste plus qu'une « étroiture » de 3 mètres carrés surplombant un P9. Nous sentons un net courant d'air. Au bas du P9, nous retrouvons une galerie horizontale assez basse très concrétionnée. Nous sommes passée derrière la titanesque trémie accumulée dans la salle, mais au bout d'une centaine de mètres, nous la retrouvons et commençons des désescalades scabreuses à nouveau dans des blocs énormes empilés dans un puits qui doit faire plusieurs dizaines de mètres. Nous nous arrêterons à – 177 mètres sur un une zone peu ventilée, le courant d'air semble provenir entre les blocs quelques mètres plus haut…..TPST : 5h00  Topo : 750 mètres.

 

Les 7/8 et 9 mai

Nous commençons notre long voyage de retour, en faisant tout de même une journée shopping à Guyiang. A midi, nous mangerons un merveilleux poisson au vinaigre sucré. Je demande la recette, et on m'invite à me rendre en cuisine afin de voir la préparation. Quelle ambiance ! L'atmosphère est glauque et le sol et si gras que j'ai du mal à me déplacer. Les fourneaux à charbon activés par des soufflets ronflent et crachent comme des forges. Le poisson est frit, et en 2 tours de main recouvert du nappage qui en fait tout son secret. Une louche d'eau bouillante et un très rapide coup d'un petit bouquet de bambou, la vaisselle est terminée !

 Nous ferons 2 mémorables soirées dans des bars branchés avec nos amis chinois, où nous rentrerons bien tard. J'ai des photos de ces soirées, mais je crains que certain en fasse une douteuse utilisation, vous ne les verrez pas !  Nous n'oublierons pas non plus le banquet avec les autorités locales, avec pas moins de 27 plats différents succulent avec entre autre du Fougou, poisson mortel s'il est mal préparé (seul 2 restaurants A Guyang ont l'autorisation de le préparer), des beignets de sauterelles grillées avec du boulettes de riz soufflé etc. etc…

Mercredi après midi 10

Je suis à Vénissieux chez mon ami Jean-Pierre en attendant que l'on vienne me chercher. Assommés par le décalage horaire et par un retour trop brutal à la réalité, nous écoutons de la musique chinoise pour essayer de nous persuader que ce n'est pas encore fini. Mais en vain, demain matin, il faudra reprendre le boulot !!

 Photos des membres de l'expée 2011.

 

 

 

 

 

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15/05/2011
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